Le Togo a décidé d’établir des relations diplomatiques avec le Népal.
L’ambassadeur togolais aux Nations Unies, Franck Kokou Kpayedo, et son collègue du Népal, Amrit Bahadur Rai, ont convenu de promouvoir la coopération économique. Ce dernier a été informé grandes lignes du Plan national de développement, lancé récemment. Un référentiel en matière d’investissement dans les secteurs de la logistique, des services et de l’agro-industrie.
Pendant des siècles, le Népal est resté comme un livre fermé. C’est pourtant dans ce petit pays de légendes, enclavé entre deux géants (la Chine et l’Inde), carrefour mythique sur la route du sel et de la soie, que naquit le Bouddha et que résident encore les dernières déesses vivantes de la planète, les kumari.
Le Népal, c’est aussi le métissage de deux religions, la violente beauté de l’hindouisme tempérée par la sagesse du bouddhisme.
Pays de 29 millions d’habitants, l’économie du Népal est orientée vers l’agriculture qui occupe 1/3 de la population active. L’industrie se concentre autour de quelques secteurs, principalement le tabac, la tapisserie et le riz
Katmandou est fortement dépendant de l’Inde (65 % des importations et 57 % des exportations) et de la Chine.
La nouvelle alliance de gauche entre les anciens rebelles maoïstes et le parti communiste libéral a permis la formation d’un gouvernement majoritaire après les élections de décembre 2018.
C’est le premier gouvernement majoritaire en 19 ans. Depuis la fin de la monarchie en 2008, 10 gouvernements instables ont reflété la division du pays entre les deux factions de gauche et le parti du Congrès népalais.
Le clivage reflète également des positions opposées concernant l’influence préférée des Chinois ou des Indiens.
Le pays reste une zone d’influence contestée entre les deux géants de la région : il est le troisième principal bénéficiaire de l’aide indienne et fait également partie de l’initiative chinoise Belt and Road. Sous le nouveau gouvernement, le pays devrait se tourner davantage vers la Chine.
Sur le plan intérieur, la durabilité de la coalition n’a pas encore été prouvée, mais sa confortable majorité parlementaire devrait permettre l’adoption de lois qui pourraient améliorer l’environnement des affaires.
Le même jour, Franck Kokou Kpayedo a signé un accord avec l’ambassadeur de Saint-Kitts-et-Nevis, Sam T. Condor, pour l’exemption de visas entre les deux pays pour les titulaires des passeports diplomatiques, ordinaires, officiels et de service.
Le Togo et ce pays des Caraïbes avaient procédé en septembre 2018 à l’établissement de relations diplomatiques.